Le Fujifilm Instax Square SQ1 vient enrichir la gamme d’appareils instantanés Instax Square utilisant du film carré. Ce nouveau modèle est aussi simple à utiliser que l’Instax Mini 11 avec un format carré plus grand et plus proche des Polaroid de l’époque.
Notre avis
D’une simplicité étonnante, Le Fujifilm Instax Square SQ1 vous offrira de belles photos argentiques au format carré que même un enfant ne pourrait pas rater. Mais cette simplicité peut s’avérer frustrante pour ceux qui souhaitent contrôler quelques paramètres de prise de vues.
Design
Le Fujifilm Instax Square SQ1 est le deuxième appareil photo analogique de la gamme Square après le Square SQ6. Le SQ20 utilise également le format Square mais c’est un hybride qui numérise vos photos et les imprime par la suite.
Et côté design, le SQ1 ressemble fortement au SQ6 que nous allons d’ailleurs comparer dans un article dédié. La marque ne conserve cependant pas les teintes bicolores mais opte plutôt pour des tons unis. Les coloris blanc craie, orange terracotta et bleu glacier sont particulièrement réussis et lui confère un aspect assez classe et sobre à l’inverse des couleurs flashy de l’Instax Mini 11 qui lui donne un aspect de jouet.
L’Instax est un boitier plastique au format presque carré de 11,9 cm x 13,1 cm et de 57,5 cm d’épaisseur. Trop grand pour une poche de pantalon ou de manteau, la marque fournit une dragonne avec l’appareil pour permettre de le garder à portée de main sans risque de le faire tomber. Le boitier est suffisamment large pour tenir à plat sur un meuble et c’est tant mieux car la marque n’a pas inclus de fixation de trépied pour des prises de vues en selfie. Il n’y a pas non plus de minuteur, ce qui rendra les photos de groupe intégrant le photographe quasiment impossible.
En parlant de selfie, Fuji conserve le petit miroir à selfie sur la face avant de l’appareil pour faciliter la prise de vue. Ce miroir est dorénavant présent sur presque tous les appareils de la marque et c’est une bonne chose car une photo ratée avec un instantané est une photo perdue. Il existe aussi un mode spécifique aux selfies sur lequel nous reviendrons.
Le SQ1 tient mieux en main que le SQ6 grâce à une poignée à l’arrondi plus prononcé sur lequel notre doigt trouve naturellement le déclencheur. Juste au-dessus se trouve le viseur optique légèrement excentré de l’objectif, ce qui peut jouer des tours lors du cadrage, notamment sur des sujets assez proches. Avec un peu d’expérience on apprendra à décentrer vers la gauche un sujet proche afin de contrer la parallaxe.
Le plus marquant lorsque l’on compare le SQ6 à ce nouveau SQ1 c’est la partie arrière. On constate l’absence de mode de prise de vue, ce qui suggère d’emblée un positionnement plus accessible aux débutants. Mis à part le viseur et le compteur du nombre de films restants, la sobriété règne.
Lorsqu’une photo est prise, celle-ci s’éjecte par le haut de l’appareil en une dizaine de secondes. Le film d’une taille de 72 x 86mm est constitué d’une marge blanche pour une taille d’image de 62 x 62mm. Il est plus petit que le film instantané utilisé par les appareils Polaroid mais est également moins cher.
On regrette le fonctionnement à piles CR2 et non à batterie comme sur l’Instax Mini 90 ou l’imprimante au format Square, l’Instax Share SP-3, bien que leurs longévités atteignent la centaine de photos.
Fonctionnement
Avant de pouvoir utiliser le Fujifilm Instax Square SQ1, vous devrez commencer par insérer une cartouche de film. Conditionné par paquet de 10, la cartouche se charge par l’arrière de l’appareil en ouvrant la trappe d’accès. Une marque jaune à l’intérieur du SQ1 et une autre sur la cartouche vous aideront à la positionner dans son emplacement.
Tant que la cartouche n’est pas terminée, c’est-à-dire que le compteur du nombre de films restants n’est pas sur la position S, la trappe d’accès doit rester fermée en tout temps au risque d’endommager les films restants à cause d’une exposition à la lumière extérieure.
L’appareil se met en marche en tournant l’objectif. Celui-ci va alors se déployer et activer le flash. Impossible de désactiver manuellement ce dernier. Un tour de plus et vous passerez en mode Selfie pour shooter des sujets situés entre 30 et 50 cm.
Vous devrez appuyer une première fois sur le déclencheur pour faire sortir le film de protection présent sur chaque recharge avant de commencer à prendre des photos.
L’objectif de 66mm correspond à peu près au cadrage d’un appareil sur smartphone. L’ouverture assez faible à f/12,6 entraine le déclenchement quasi systématique du flash, même par temps ensoleillé. L’exposition automatique et la vitesse d’obturation variant de 1.6 à 1/400 seconde sont suffisantes pour couvrir des scènes en intérieur comme en extérieur.
Qualité d‘impression
Les films Instax sont connus pour être d’une meilleure qualité que les films de Polaroid. Les couleurs sont douces et bien retranscrites, proche de ce que l’œil perçoit. Les zones très lumineuses ont tendance à être surexposées mais c’est un phénomène classique de l’argentique. Les ciels seront tout de même moins délavés que sur le Mini 11 avec sa vitesse d’obturation maximale de 1/250, ce qui aura pour conséquence de capter plus longtemps la luminosité que l’obturation 1/400 du SQ1. Les paysages lointains ressortiront moins contrastés qu’un portrait ou un sujet plus proche.
En intérieur, la lumière du flash apporte un bon équilibre entre le sujet et l’arrière-plan qui reste visible.
Le mode Selfie fonctionne bien avec un adoucissement du flash et un focus sur le premier plan. En prenant la même photo sans le mode Selfie vous constaterez une mise au point plus souvent sur l’arrière-plan et une surexposition due au flash.
La qualité des photos est constante et il est difficile de rater complètement sa photo. Evitez cependant les sujets à fort contraste entre ombre et lumière que les instantanés ont toujours du mal à gérer. Les photos de nuits auront du mal à bien ressortir également. Si c’est un point important pour vous, mieux vaut privilégier une imprimante portable comme l’Instax Share SP-3 depuis laquelle vous pourrez imprimer des photos prises avec votre téléphone. La qualité n’en sera que meilleur mais vous perdrez l’immédiateté et le côté imprévisible qui sont l’essence même de l’instantané.
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Coût d’impression
Le Fujifilm Instax Square SQ1 n’est livré avec aucun film. Pensez donc à acheter une cartouche en même temps. Conditionné par pack de 10, vous trouverez la version classique avec les bordures blanches mais vous pourrez également vous procurer depuis la sortie de ce SQ1 une version aux bordures arc-en-ciel ou du film monochrome pour un peu plus d’1€ la photo.
Conclusion
A la croisée des chemins entre la simplicité de l’Instax Mini 11 et le plus grand format carré de l’Instax Square SQ6, ce SQ1 est un bon compromis pour démarrer avec un appareil instantané et prendre des photos sympas dans l’instant.
Quant aux plus créatifs, mieux vaut se diriger vers un SQ6 ou un Polaroid OneStep+ qui offre plus de maitrise sur les paramètres de prise de vues.
+
On aime
▪ La facilité de prise en main
▪ Le format carré plus grand que le mini
▪ L’aspect rétro avec des couleurs fidèles à la réalité
–
On aime moins
▪ On aurait aimé une batterie plutôt que des piles
▪ L’absence de retardateur et de pas de vis pour trépied
▪ Le manque de contrôle peut devenir frustrant si vous y prenez goût