Le Fujifilm Instax Square SQ10 est un appareil photo instantané qui sort des photos sur du film au format carré comme les Polaroids de l’époque. Pour plaire à la génération Instagram / Snapchat la marque a enrichi son offre instantanée en adaptant l’appareil sur un format numérique. Voyons donc quelles sont les fonctionnalités de cet appareil et ce qu’apporte la partie numérique à l’appareil.
Notre avis
Avec le Fujifilm Instax Square SQ10 on perd un peu de la magie de la capture sur le vif qu’apporte un appareil instantané. Mais sauvegarder votre photo et vérifier sa qualité avant de l’imprimer est un vrai plus.
C’est bien là le seul avantage de cet appareil numérique qui brille plus pour son design atypique et son film carré que par la qualité des photos qu’il prend.
Design
Le Fujifilm Instax Square SQ10 est un appareil photo instantané assez imposant. Sa taille de 119 x 47 x 127 mm ne lui permettra pas de tenir dans une poche contrairement au Leica Sofort ou au Polaroid Mint. La raison en est simple : le SQ10 imprime sur du film carré de dimension 62 x 62 mm, plus grand que le film Instax Mini qui mesure 62 x 46 mm.
Son design arrondi lui donne un aspect de jouet, dans la même veine que l’Instax Mini 9, et sa forme carrée surprend car peu courante pour un appareil photo. Le Fujifilm Instax Square SQ10 n’est proposé qu’en noir ou blanc. Pour un appareil destiné avant tout aux jeunes, des couleurs un peu plus peps auraient mieux convenues à la cible, un peu comme le propose le Polaroid Snap Touch, principal concurrent de ce SQ10.
A l’avant du boitier se trouve un flash intégré à l’appareil tandis qu’autour de l’objectif une bague de contrôle couleur métal sert à allumer le SQ10. L’objectif est une focale fixe de 28,5mm en équivalent plein format avec une ouverture de f/2,4.
La mise en marche est rapide et vous pourrez utiliser l’appareil dans les 2 secondes qui suivent. 2 boutons sont situés de part et d’autre de l’objectif. Ceux-ci peuvent être configurés en tant que deux déclencheurs indépendants pour favoriser la prise en main en mode portrait et paysage à l’image de l’Instax Mini 90. Vous pouvez également choisir de définir l’un des deux boutons comme contrôle du mode de prise de vue. Ce choix vous sera demandé au premier démarrage de l’appareil mais vous pourrez toujours changer d’avis en allant sur le menu de contrôle.
Les modes de prise de vue ne sont pas bien nombreux. En plus d’un mode standard vous pourrez prendre des photos à longue exposition ou à double exposition pour créer des photos originales. Enfin dernier détail à l’avant du boitier, une petite lumière permet de faciliter la mise au point automatique.
A l’arrière de l’Instax Square SQ10, vous trouverez un écran de 3 pouces. Contrairement au Polaroid Snap Touch, cet écran n’est pas tactile et on retrouve logiquement les boutons de contrôle juste en dessous. L’appareil Instax n’a pas de viseur et vous n’aurez donc pas d’autre choix que d’utiliser l’écran pour cadrer vos photos.
L’écran vous indiquera le mode de prise de vue choisi, le nombre de films restants dans l’appareil photo représenté par des points et le nombre de photos que vous pouvez enregistrer sur la mémoire interne. La petite mémoire de l’appareil permet de sauvegarder jusqu’à 50 photos mais vous pouvez ajouter une carte mémoire SD sur le côté de l’appareil pour augmenter la capacité de sauvegarde. Pas besoin d’intégrer une carte SD avec beaucoup d’espace de stockage puisque les fichiers jpeg ne font que 800 à 900Kb chacun. De quoi stocker plus de 20000 photos sur un carte de 32Gb.
L’insertion du film Instax Square se fait par l’arrière grâce à un clip situé en partie haute. Comme pour tous les Instax, une marque jaune sur le pack de film permet d’être sûr de le rentrer dans le bon sens en l’alignant sur le marqueur jaune dans le compartiment de film. Une fois le film inséré, la protection noire va s’éjecter automatiquement. A partir de ce moment, évitez d’ouvrir le compartiment au risque d’abimer le film s’il est exposé à la lumière.
Un retardateur permet de prendre facilement des selfies et peut être régler sur 2 ou 10 secondes. Par contre, l’absence de miroir de contrôle vous incitera à utiliser l’appareil en mode manuel pour vérifier votre cadrage avant l’impression.
En dessous de l’Instax Square SQ10 vous trouverez un support pour trépied tandis que sur le côté vous aurez accès à la carte mémoire et au port de charge. La batterie se charge en USB en 3 ou 4 heures et tient durant 160 clichés.
Contrairement au Polaroid Snap Touch, le SQ10 ne propose aucune option de connexion. Pour un appareil photo qui veut attirer les jeunes, poster une photo sur Instagram nécessitera donc d’extraire la carte micro SD, la mettre sur votre PC pour transférer les photos prises avec l’appareil et ensuite les envoyer vers votre téléphone. De quoi dissuader même les plus patients.
Fonctionnement
Le Fujifilm Instax Square SQ10 est conçu pour fonctionner le plus simplement possible. C’est un avantage pour les débutant mais malheureusement les utilisateurs expérimentés n’aurons pas le contrôle de l’ouverture, de la vitesse d’obturation ou encore des ISO. Si c’est un point important pour vous, tournez-vous vers l’Instax Square SQ6 qui permet de jouer un peu plus avec les réglages.
La mise au point automatique du Fujifilm Instax Square SQ10 est facilité par le point lumineux émis par le boitier. Cette lumière peut être désactivée depuis le menu de contrôle ce qui peut s’avérer assez pratique si vous souhaitez prendre des photos sur le vif sans vous faire remarquer. L’autofocus est généralement rapide. Un carré vert va apparaitre sur l’écran de contrôle pour vous signaler que la mise au point a été faite avec succès. Si l’appareil instantané a du mal à faire le focus, notamment dans le cas d’une pièce assez sombre, le carré va alors apparaitre en rouge. La mise au point ne se fait qu’à partir du centre de la photo et ne peut pas être déplacée ce qui force à adapter sa composition.
Le flash de l’appareil est l’un des seuls paramètres qui puisse être contrôlé manuellement. Vous pourrez choisir entre le déclenchement du flash en automatique, le forcer, le bloquer complètement, le ralentir ou activer la suppression des yeux rouges.
Les boutons de contrôle sont organisés en un cercle et il est plutôt simple d’identifier leur usage. L’un des boutons permet d’ajouter un filtre d’ambiance sur votre photo parmi les 10 choix disponibles. Un autre bouton permet de compenser l’exposition de la photo de -1 2/3 EV ou de +1 2/3 EV. Du vignettage peut aussi être ajouté. Vous pourrez soit éclaircir ou alors assombrir les angles de la photo. Tous ces paramètres peuvent être ajoutés avant ou après la prise de la photo.
Le bouton d’impression devrait vous servir régulièrement lorsque vous utiliser le Fujifilm Instax Square SQ10 en mode Manuel. En mode Auto l’appareil va agir comme un véritable instantané et va imprimer chaque cliché. En mode Manuel vous pourrez utiliser le SQ10 en tant qu’appareil numérique et choisir d’imprimer seulement les clichés que vous souhaitez. Ce mode est plutôt utile si vous voulez vérifier le résultat avant de prendre le risque de gâcher du film. Le mode de prise de vue se choisi via un bouton sur le côté de l’appareil au-dessus duquel une petite lumière verte vous indiquera lorsque vous êtes en manuel.
Un autre bouton vous permet de visualiser toutes les photos enregistrées sur votre appareil et de choisir laquelle imprimer.
Qualité d‘impression
La qualité des photos que sort ce Fujifilm Instax SQ10 est assez belle. Les films ont un bon niveau de profondeur et une chaleur générale. Des couleurs bien saturées et de beaux contrastes ont été privilégiés par rapport à la fidélité de la colorimétrie comme c’est toujours le cas avec le film instantané.
Évitez les scènes trop lumineuses ou trop sombres car le film gère mal les larges plages dynamiques. En condition sombre cependant le flash est suffisamment puissant pour compenser en partie ce problème sans tomber dans la surexposition.
Côté appareil photo c’est plus mitigé. Le capteur n’étant qu’à 3,7 mégapixels, n’importe quel smartphone récent prendra des photos de meilleure qualité que l’Instax Square SQ10.
Les images au format JPEG visionnées sur un écran d’ordinateur manquent de profondeur. Comme avec le Polaroid Snap Touch, plus la lumière est présente moins les ISO seront élevés. Dans ce cas-là les photos sont biens meilleures. Dans des conditions plus sombres, mieux vaut utiliser le flash au risque de voir les détails complètement dissipés par le bruit.
Dans ces conditions vous prendrez des photos surtout pour vous assurer qu’elles soient réussies avant de les imprimer plutôt que pour les visionner sur un grand écran ou pour les faire agrandir.
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Coût d’impression
Le coût du film Instax Square est plus cher que le papier Zink qu’utilisent les concurrents. Malgré des couleurs moins bien retranscrites, les variations de teintes sont mieux retranscrites et les photos sont plus contrastées grâce au noir beaucoup plus profond que sur papier Zink.
Comptez entre 87 et 97 centimes la photo. C’est un peu plus que le film Instax Mini mais il est un peu plus grand.
Conclusion
Le mode numérique de l’appareil photo instantané Fujifilm Instax Square SQ10 est une option vraiment utile et économique. Vous pourrez vérifier la qualité de la photo avant de l’imprimer et réduire votre consommation de film, ce qui peut justifier d’investir un peu plus et d’acheter le SQ10.
La qualité des photos est largement suffisante pour les imprimer sur le film Instax Square mais si vous souhaitez les garder au format numérique, mieux vaut utiliser votre smartphone. Dans ce cas-là, mieux vaut s’orienter vers l’imprimante portable Instax Share SP-3 qui imprime au même format Square n’importe quelle photo stockée sur votre téléphone.
A l’inverse si vous souhaitez plus de contrôle, vous serez moins frustré avec l’Instax Square SQ6.
+
On aime
▪ Le format carré du film
▪ La longue durée de vie de la batterie
▪ La possibilité de vérifier ses photos avant de les imprimer
–
On aime moins
▪ La faible qualité de l’appareil photo
▪ Le coût du film Instax plus élevé que le papier Zink
▪ Le manque de contrôle sur les paramètres de prise de vue