La Fujifilm Instax Share SP-3 succède à la SP-2 et imprime désormais en format carré. Le charme des photos argentiques de ce modèle séduira sans doute les amateurs de vintage. Mais que vaut vraiment cette Instax SP-3 ?
Notre avis
La Fujifilm Instax Share SP-3 est une bonne combinaison entre rétro et technologie. Son format carré sur papier argentique avec bordure séduira les nostalgiques tandis que son application mobile qui permet d’imprimer n’importe quelle photo depuis sont smartphone correspond à ce qui se fait sur le marché en ce moment.
Bien qu’elle soit moins flexible que d’autres imprimantes et avec un coût d’impression pas donné, le format de tirage permet à la Fujifilm Instax Share SP-3 de sortir du lot.
Design
Si vous avez connu la Fujifilm Instax Share SP-2, la première chose que l’on constate avec cette SP-3 c’est que le design n’est plus le même. Elle est un peu plus large que la version précédente pour s’adapter au parti pris par Fujifilm : imprimer sur format carré.
Avec la Fujifilm Instax Share SP-3 vous imprimerez désormais des photos de taille 62 x 62 mm sur du papier 86 x 72 mm. Vous aurez donc automatiquement sur toutes vos impressions la bordure blanche, emblématique de l’impression instantanée vintage.
Avec sa taille de 116 x 130,5 x 44,4 mm, l’Instax Share SP-3 est tout en angle et sa coque en plastique nous semble de bonne qualité. Même si elle n’est pas aussi petite qu’une imprimante de poche, la SP-3 pourra tout de même tenir dans un sac ou une poche de manteau. Plus épaisse que la Lifeprint 3×4,5, elle reste tout de même moins encombrante, même si le format de tirage est plus petit.
Disponible en blanc et en noir, la coque est épurée au maximum. La SP-3 est une imprimante nomade qui fonctionne sur batterie rechargeable par port USB. Le port USB se trouve derrière l’appareil tandis qu’une petite trappe donne accès à la batterie qui peut être retirée pour être chargée directement sur un chargeur externe. Ce n’est pas très utile car le chargeur n’est pas fourni mais c’est extrêmement pratique si vous possédez une batterie supplémentaire pour étendre la longévité de la charge.
Comptez 3 heures pour recharger complétement la batterie par câble USB. Alors que Fujifilm annonce une durée de vie de 160 impressions, ce qui est tellement élevé que nous n’avons pas pu le vérifier durant notre test car nous n’imprimons pas autant de tirages. Même la meilleure batterie sur imprimante de poche ne dépasse pas les 50 tirages (sur la Polaroid Mint).
Les feuilles Instax sont conditionnées par 10 pour lesquelles vous pourrez facilement suivre la quantité de papier restants grâce aux 10 LED qui représente le nombre d’impressions restantes. Lorsque vous vous rapprocherez de la fin du paquet, une LED orange va s’allumer pour vous prévenir.
Vous ne trouverez que 2 boutons sur la Fujifilm Instax Share SP-3, l’un pour la mise en marche et le second pour la réimpression de la dernière photo en date. Super utile pour partager une photo prise avec des amis, ce qui arrive très souvent.
Fonctionnement
Pour imprimer une photo sur la Fujifilm Instax Share SP-3 vous pourrez passer par l’application mobile Instax Share ou directement depuis un appareil photo hybride Fujifilm. Évidemment l’appli pour smartphone et tablette est compatible avec iOS et Android. Vous devrez appairer votre imprimante en Wifi et parfois activer la géolocalisation sous Android pour détecter la Fujifilm Instax Share SP-3.
Comme c’est souvent le cas avec le papier Instax de Fujifilm, la recharge de l’imprimante s’effectue par le dessous de l’imprimante. La trappe d’accès est un peu dure à ouvrir mais au moins elle ne risque pas de s’ouvrir lorsque vous utilisez l’imprimante comme avec la Polaroid Zip par exemple.
L’application n’est pas des plus jolies mais elle est rapide et propose un certain nombre de fonctionnalités. Il est par exemple possible de prendre une photo depuis l’application sur laquelle faire apparaitre la date, l’heure et la météo au moment de la photo. Vous pourrez créer des collages, ajouter des filtres comme le noir et blanc ou le sépia ou encore éditer la photo pour être sûr que le cadrage corresponde à ce que vous souhaitez mais ça se limite principalement à cela. Vous pourrez également retoucher la luminosité, le contraste et la saturation mais la personnalisation ne va pas aussi loin que la Canon Zoemini ou la HP Sprocket par exemple. Mieux vaut passer par une appli tierce si vous souhaitez éditer vos photos.
Vous pourrez imprimer n’importe quelle photo stockée sur votre téléphone mais aussi depuis les réseaux sociaux tels que Facebook ou Instagram. Par contre toutes les photos sont réunies sous un seul dossier et classées par date de prise de vue. Impossible de classer les photos différemment et cela devient vite fastidieux de naviguer parmi toutes les photos avant de trouver celle que l’on souhaite imprimer. En plus vous ne pourrez pas envoyer plusieurs photos en même temps vers l’imprimante et vous devrez reprendre tout ce procédé à chaque photo.
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Qualité d‘impression
Pour insérer le papier, alignez la marque jaune sur le papier au repère de même couleur sur la Fujifilm Instax Share SP-3 et refermez la porte. Le film de protection noir va alors sortir de l’imprimante : attention à ne pas rouvrir la trappe d’accès au papier avant la fin du paquet de 10 films ou l’exposition à la lumière risque de détériorer la qualité des tirages.
L’impression des photos se fait en moyenne en 15 secondes mais elles sortiront toute blanche. Contrairement au papier Zink qui sort développé et sec au touché, vous devrez ensuite attendre quelques minutes pour que le film se développe et que toutes les couleurs soient visibles puisqu’il s’agit de film argentique.
Les tirages sont de bonnes qualités avec un niveau de détail correct et des couleurs vibrantes. La colorimétrie n’est pas bien respectée et vous aurez des tirages à peu près du même niveau qu’avec du papier Zink. Le papier argentique reste d’une qualité inférieure à l’impression par sublimation que l’on retrouve notamment sur la Kodak Mini ou la Canon Selphy CP1300.
La qualité d’impression du Fuji Instax Share SP-3 souffre un peu sur les plages dynamiques élevées. Les zones sombres et les zones très lumineuses perdent pas mal en détail. Vous retrouverez également un léger voile typique de l’argentique.
Mais tout cela contribue au charme de la photographie instantané, Fujifilm étant la seule marque à proposer des imprimantes utilisant du film instantané. Et comme l’Instax SQ10 ou l’Instax SQ6, la SP-3 imprime sur du format carré, typique des Polaroid des années 70.
La plage dynamique étant plus limitée sur un smartphone que sur un appareil photo, les clichés ressortiront moins impactés par ce phénomène si vous prenez des photos avec votre téléphone. Quant à l’impression depuis les réseaux, les photos perdent en détail principalement à cause de la compression en ligne.
Coût d’impression
Avec la Fujifilm Instax Share SP-3 vous devrez donc acheter du papier Instax Square. Le coût de revient unitaire est plutôt cher avec un prix moyen de presque 1€ la photo.
Et même si cela reste moins cher que le coût des Polaroids classiques, le papier argentique Instax est l’une des options les plus coûteuses pour cette taille d’impression.
Conclusion
Avec la Fujifilm Instax Share SP-3 on retrouve le côté vintage de l’argentique et du format carré qui rappelleront aux nostalgiques les Polaroids des années 80.
La SP-3 est une belle imprimante avec une application qui mériterait d’être remise au goût du jour. Le coût du papier élevé est compensé par le fait de pouvoir choisir sa photo avant de l’imprimer contrairement aux appareils photos instantanés. Nous avons été séduits par le charme du rétro même si le coût du papier peut être un frein pour certains.
+
On aime
▪ Longévité de la batterie
▪ Simple d’utilisation
▪ Format d’impression carré
–
On aime moins
▪ Imprimante un peu grosse par rapport à la taille d’impression
▪ Le papier Instax Square est cher